FRESSE SUR MOSELLE
Peut Haut : des hommes qui ont su dire « non »
(17 photos)
Peut Haut : des hommes qui ont su dire « non »
(17 photos)
Imaginez, ce havre de verdure et de paix qu’est le Peut
Haut, paradis des oiseaux bercé par le doux chuintement des petits ruisseaux
qui descendent de la montagne et du bruissement des feuillages tremblant sous
la caresse d’une légère brise. Imaginez ces hommes regroupés dans cette
ancienne ferme qui a laissé aujourd’hui place au monument qui, au péril de leur
vie, ont eu le courage de refuser la loi de l’envahisseur nazi et la
confiscation de leur liberté. Imaginez cette répression aveugle de l’ennemi
s’exerçant sur l’ensemble de la population. Imaginez ces bruits assourdissants
de mitraille lors des combats durant lesquels de nombreux maquisards ont
préféré la mort à la soumission.
Des héros ordinaires auxquels, chaque année, le monde combattant et de
nombreuses personnalités publiques rendent un hommage appuyé pour souligner cet
attachement profond à la Liberté que ces combattants ont revendiqué sans
concession possible.
Cette année encore, les cérémonies ont été à la hauteur de ces sacrifices qui,
au travers d’un indispensable devoir de mémoire, servent de guide en direction
de tous : la Liberté est une valeur non négociable.
« La Liberté est à la Nation ce que la santé est au
corps humain » plaidait Dominique Peduzzi lors de son allocution au cours
de laquelle il a également braqué les projecteurs en direction de ces femmes de
l’ombre dont les noms ne sont pas gravés dans la pierre de la liste
exclusivement masculine des victimes de ce maquis, mais qui ont eu, elles
aussi, à supporter les affres de la folie des hommes. Et si l’Histoire a laissé
derrière elle les pages sombres du nazisme, le message reste fort, voire
universel face à des comportements actuels s’inspirant de ces théories de
ségrégation mise en œuvre avec la plus grande cruauté par les porteurs de croix
gammée et qui a aujourd’hui se planquent derrière d’autres couleurs…
Une cérémonie autant habituelle qu’indispensable, réglée comme du papier à
musique sous la baguette de Régis Thomesse au protocole et Rodrigue
Humbertclaude pour ses débuts à la sono, qui a encore permis au premier
magistrat d’exposer sa vision philosophique de la Liberté, plaidant avec
conviction « Il ne faut pas confondre ces limitations de liberté
d’aujourd’hui en lien avec la pandémie et cette Liberté pour laquelle ces
hommes sont tombés ».
Au terme de cette cérémonie, un verre de l’amitié, format protocole sanitaire,
a été servi au public du jour.