FERDRUPT
Hébergement solidaire : une démarche « gagnant –
gagnant ! »
L’idée est d’une simplicité étonnante : d’un côté des
maisons ou des appartements ayant une chambre inoccupée qu’il est possible
de mettre temporairement à disposition, de l’autre des jeunes quelquefois
dans l’obligation de délaisser le foyer familial pour suivre un stage de
qualification.
Il suffisait de pouvoir créer le lien permettant de mettre en relation ces
hébergeurs potentiels et ces jeunes ayant besoin d’un petit coin de confort
pour se lancer dans une carrière professionnelle.
Cette idée a germé dans la tête d’une petite équipe de la Mission Locale de
Remiremont, avec Régine Parmentier et Marina Parmentier (qui, bien que portant
le même nom, n’ont aucun lien de parenté) qui a donc mis en œuvre une action
qu’elle a nommé tout simplement « hébergement solidaire ».
Dorothée Drieux, domicilié dans la commune n’a pas attendu pour sauter sur
l’occasion. « Je trouve ce concept permettant de donner un coup de pouces
à des jeunes tout à fait intéressant » confie-t-elle. La première élue a
ainsi été Maeva qui était dans l’attente d’un logement pour donner une suite
favorable à son contrat d’apprentissage chez L’M Beauté au Thillot. D’autres
ont suivi depuis : un étudiant de Nancy effectuant un stage à la Bresse,
un autre jeune parisien qui avait à intégrer un Centre de Formation
Professionnel dans les Vosges pour apprendre le métier de la pierre. Dernier en
date, Timothée qui a laissé derrière lui sa région d’Arras pour prendre un job
aux Zelles à la Bresse. « J’ai été formé dans la filiale installée dans le
Nord » précise-t-il « On m’a envoyé à la Bresse pour intégrer un
poste ».
Des besoins importants
Dorothée n’en finit pas de vanter les vertus multiples de ce type de dispositif, associé à une démarche militante. « Les tarifs sont très attrayants pour les jeunes : 3€ la nuit, plus en options la même somme pour chaque repas, plus encore 3€ pour le linge.
Dès le départ, nous convenons d’une sorte de charte de bonne conduite : à quelles pièces l’hébergé a le droit d’accéder, définition de ses besoins qui peut aller jusqu’à la mise à disposition d’un vélo.
En contrepartie, les jeunes que j’ai pu recevoir n’ont jamais hésité à faire la vaisselle ou passer un coup de tondeuse sur le terrain ».
Et comme lors de nombreuses rencontres, des liens se tissent qui permettent d’aller vers une vraie convivialité. « Pour Maeva, nous avons fêté comme il se doit la réussite de ses diplômes et de son permis de conduire » ajoute Dorothée avec un large sourire avant de prendre du recul et aller plus loin : « Les besoins en hébergement solidaires sont importants » plaide-t-elle « Les personnes qui souhaiteraient y adhérer peuvent bien évidemment contacter la Mission Locale au 06 29 62 39 15. On peut également envisager que des papys ou mamys quelque peu essuelés puissent entrer dans la démarche pour rompre leur isolement et avoir une compagnie qui permettra de plus de vieller sur eux ». Une démarche où tout le monde et gagnant !