LE THILLOT
Alexis Fréchin passe la cinquième
Alexis Fréchin passe la cinquième
« Ça ne va pas changer ma vie, même si j’en tire
satisfaction ! » : quelques jours après avoir conquis sa 5ème
dan en kyokushin Karaté, Alexis Fréchin commente ainsi cette nouvelle étape
dans sa carrière qui lui fait rejoindre le gotha des plus hauts gradés de l’Hexagone
qui ne sont qu’une poignée à porter leur 5 barrettes dorées sur leur ceinture
noire. « En fait, je suis 2 fois ceinture noire 5ème dan,
puisque les épreuves que je viens de passer concernent la Fédération Française
de Karaté qui ne reconnait pas celles que j’avais déjà passées avec succès pour
la Fédération Internationale » commente-t-il avec un sourire qui en dit
long sur son incompréhension de cette situation. Des épreuves qu’il a donc tout
récemment passées du côté de Paname et pour lesquelles il a sollicité son pote Hubert
Gégout du club de St Amé pour lui servir de partenaire.
« Mot pour mot, kyokushin signifie école de l’ultime vérité »
commente-t-il « Il s’agit d’un courant qui s’est démarqué du karaté
classique, dont les compétitions interdisent les coups réellement portés, alors
qu’en kyokushin, l’objectif est bien de rechercher le vrai KO. En France, ce
courant est minoritaire, alors qu’ailleurs il est largement majoritaire ».
Après avoir tâté au foot durant quelques temps, Alexis a rejoint la section karaté
ouverte localement par le club de St Amé dans les années 1989 -1990, dont les
séances d’entrainement se faisaient dans la salle de danse de l’ancien baraquement
en bois de la MJC disparu après un incendie et où se trouve aujourd’hui la
médiathèque. Alexis donne ainsi libre court à cette envie d’ados de se
rapprocher de cette discipline qui l’attire par son aspect physique, mais aussi
par les valeurs qu’elle véhicule.
Un statut international
Une motivation suffisamment « béton » pour qu’il décide de rejoindre les entrainements à St Amé lorsque la section du Thillot fermera ses portes après 2 ou 3 années de fonctionnement. « Depuis que j’ai enfilé le kimono, je n’ai connu que deux périodes d’arrêt » confie-t-il « Lors de mon service militaire et lorsque j’ai eu un problème avec un genou ». Son implication toute personnelle va progressivement d’orienter vers le collectif.
Devenu ceinture noire avec diplôme d’instructeur fédéral et brevet d’état en poche, Alexis décide de créer le club local en 2006. Un club qui rapidement connaitre un énorme succès : « Nous avons été plus de 130 dans les différentes sections ! » raconte-t-il « Les séances de body combat rassemblaient plus de 80 adultes et, par manque de place au dojo, j’avais négocié avec les responsables du basket club la possibilité d’utiliser la grande salle après qu’ils aient aimablement accepté de modifier leurs créneaux horaires ».
Aujourd’hui, avec plus de soixante adhérents, le club de porte toujours bien, porté par un prof pleinement impliqué, malgré les conditions sanitaires. « J’ai organisé des séances en visio et cela a très bien fonctionné » précise-t-il « Et dès que cela a été possible, les entrainements se sont fait dehors, quelques fois même dans la neige ! ».
Et si Alexis sait se battre pour « son » club, il bénéficie également d’un statut international reconnu pour lequel est toujours prêt à répondre à des sollicitations venues de toute l’Europe. « Au cœur de la pandémie, j’ai animé des séances en visio pour la fédération suisse » précise-t-il encore avant de rejoindre le tatami pour diriger la séance du jour.