HÔPITAL
Urgences : il y a urgence !
La manifestation unitaire de soutien au service des urgences en grève depuis 123 jours, a rappelé hier à l’ARS et à la ministre de la santé que la santé ne peut pas rimer avec rentabilité.
Dès le départ de la manifestation du
Champ de Mars qui a rassemblé quelques 300 personnes, les
organisateurs ont souhaité que la grande banderole unitaire placée
en tête de défilé soit tenue par des enfants. Un symbole qui se
voulait nécessairement très fort pour signifier que ce n’était
rien de moins que l’avenir de cette jeune population locale qui
était en jeu. Second symbole, ces casseroles et cloches qui, tout au
long du parcours emprunté par le cortège ont fait résonner leur
tintamarre, une façon de dire que malgré la sourde oreille
qu’affiche les responsables de l’ARS et la ministre de la santé,
il est bien question de monter le son pour se faire entendre. Enfin,
dernier symbole, à l’arrivée dans l’enceinte du centre
hospitalier, le public a été invité à gonfler des ballons de
baudruche et les placer dans un enclos spécialement construit pour
les recevoir. Des ballons remplis de cet oxygène dont le service des
urgence local a tant besoin, tout comme les 266 autres services
d’urgence actuellement en grève dans l’hexagone.
Le temps pour le public et les organisateurs de se rassembler sous une avancée du bâtiment et venait le temps des allocutions. Des prises de parole unanimement dures, revendicatives, indignées… Tous les orateurs insistaient sur les bienfaits de cette union entre la coordination inter urgences, l’ADEMAT-H, la CGT et la CFDT, à laquelle se sont une nouvelle fois associés population et élus.
Le temps pour le public et les organisateurs de se rassembler sous une avancée du bâtiment et venait le temps des allocutions. Des prises de parole unanimement dures, revendicatives, indignées… Tous les orateurs insistaient sur les bienfaits de cette union entre la coordination inter urgences, l’ADEMAT-H, la CGT et la CFDT, à laquelle se sont une nouvelle fois associés population et élus.
Mépris et
arrogance intolérables
Une unité indispensable face à des interlocuteurs faisant preuve d’un « mépris et d’une arrogance intolérables » dénonçait Christophe Naegelen, aussi agacé que Jean Hingray qui déplorait « Des postes sont vacants. Des candidatures sont là qui ne sont pas retenues », tout comme « Les propositions organisationnelles faites par la commission qui n’ont pas été entendues » témoignait Stéphanie Chevalier. Le Dr Jérôme Tisserand et Céline Grosdidier, du collectif inter urgences, déploraient « Le rouleau compresseur qu’est l’ARS » et rappelaient avec force l’incompatibilité entre service de soins de qualité et rentabilité. Du côté des syndicats, les représentantes se félicitaient de ce front commun « Une première nécessaire qui doit se poursuivre afin de gagner ce combat », tandis que Jean Pierrel rappelait les 122 jours de grève du service local des urgences, « Qui manque cruellement de moyens » commentait Delphine Robert en s’adressant directement à la ministre de la santé. Le président de l’ADEMAT-H poursuivait en dénonçant les paroles « ronflantes » de l’ARS « Maître dans l’art de l’enfumage ». Il tenait également à redire les victoires obtenues par le combat mené de façon unitaire. « La lutte n’est pas finie et il est important que cette mobilisation se poursuive » concluait-il.
Une unité indispensable face à des interlocuteurs faisant preuve d’un « mépris et d’une arrogance intolérables » dénonçait Christophe Naegelen, aussi agacé que Jean Hingray qui déplorait « Des postes sont vacants. Des candidatures sont là qui ne sont pas retenues », tout comme « Les propositions organisationnelles faites par la commission qui n’ont pas été entendues » témoignait Stéphanie Chevalier. Le Dr Jérôme Tisserand et Céline Grosdidier, du collectif inter urgences, déploraient « Le rouleau compresseur qu’est l’ARS » et rappelaient avec force l’incompatibilité entre service de soins de qualité et rentabilité. Du côté des syndicats, les représentantes se félicitaient de ce front commun « Une première nécessaire qui doit se poursuivre afin de gagner ce combat », tandis que Jean Pierrel rappelait les 122 jours de grève du service local des urgences, « Qui manque cruellement de moyens » commentait Delphine Robert en s’adressant directement à la ministre de la santé. Le président de l’ADEMAT-H poursuivait en dénonçant les paroles « ronflantes » de l’ARS « Maître dans l’art de l’enfumage ». Il tenait également à redire les victoires obtenues par le combat mené de façon unitaire. « La lutte n’est pas finie et il est important que cette mobilisation se poursuive » concluait-il.