LE MENIL
Un concert très haut de gamme
Organisé par les Charmilles sur
proposition de Reine Mai, le concert d’orgue de jeudi soir a
enchanté le public, tout comme les vieilles pierres de l’église
qui n’avait pas vibré de telle façon depuis 2005, date à
laquelle Franck Besingrand était déjà au clavier. « C’était
à l’occasion du décès de mon père René, à qui je voudrais
dédier ce concert » commentait-il « Mon père qui était
très attaché à votre village, après y avoir combattu à la Côte
1008 et qui a entretenu de longues années une correspondance avec
l’école tout en participant aux cérémonies commémoratives ».
Le concertiste ne manquait pas de remercier Reine et Michel Mai,
ainsi que Jean-François Viry pour avoir permis l’organisation de
ce concert, notamment en ayant pris soin de faire passer un facteur
d’orgue qui, durant deux jours, a travaillé pour faire le maximum.
« Mais il y a encore du travail ! » confessait le
premier magistrat. « Je vais essayer d’en tirer le
meilleur ! » commentait l’artiste avant de rejoindre
l’instrument au sommet des escaliers de pierre menant vers le
balcon.
Dès les premières notes, le musicien dévoilait l’étendue de son talent, enchainant avec quelques pièces courtes et triées sur le volet pour s’adapter au mieux aux capacités de l’instrument.
Dès les premières notes, le musicien dévoilait l’étendue de son talent, enchainant avec quelques pièces courtes et triées sur le volet pour s’adapter au mieux aux capacités de l’instrument.
Les plus grands compositeurs étaient ainsi passés en revue : Pachelbel, Albinoni et son célèbre Adagio, Purcell, Haendel, Bach et bien évidemment Mozart. Mais le musicien prenait également le temps d’interpréter des œuvres de compositeurs nettement moins connus afin de pousser l’instrument dans ses retranchements, mettant notamment en exergue ses jeux variés. Un moment magique avec un musicien d’une immense stature qui, malgré les caprices du Sol dièse, a démontré de façon magistrale que l’instrument datant de 1835 avait encore de beaux restes.
Profitant de ce concert, Michel Mai a fait visiter à quelques privilégiés l’intérieur de l’instrument. Une merveille de mécanique faite de métal et de bois comportant quelques 500 tuyaux – à titre de comparaison celui de Notre Dame de Paris sur lequel Franck Besingrand a exercé ses talents à plusieurs reprises en comporte 9000 ! Un instrument qui porte cependant les stigmates de l’histoire « Certains jeux ont été neutralisés à certaines époques car passés de mode » commentait-il avant de montrer quelques trous dans le bois, démontrant la présence de petites bêtes pas vraiment très sympathiques…