2019_03_06 Le Ménil réunion avenir de l'école - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs - Archives 2019

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LE MENIL

Ecole : le RPI en suspens…

La réunion de mardi soir a permis de fournir de nombreuses explications à une éventualité de projet qui, pour l’instant, est loin de faire l’unanimité et qui ne pourra pas se faire sans l’aval des parents.
Imaginez le village sans école ! C’est tout simplement un énorme morceau de vie qui n’est plus là… Ce scénario catastrophe est au centre de nombreuses discussions dans la cité. L’enjeu est donc tout simplement considérable et a largement été abordé et débattu à l’occasion de la réunion qui s’est tenue hier en soirée à la Familiale.
En premier lieu, Jean-François Viry rappelait les compétences de la commune et de l’Education Nationale, ainsi que réunions successives consacrées à la réorganisation de la carte scolaire, dont l’une d’entre elle avait permis à Loic Queste d’affirmer qu’il défendrait le maintien du poste envisagé initialement  à la suppression dans le cadre de la création d’un éventuel RPI (Regroupement Pédagogique Intercommunal) avec le Thillot. Un engagement qui s’est heurté à sa hiérarchie, témoin cet arrêté couperet tombé le 13 février informant la mairie de la fermeture d’un poste.
L’inspecteur de l’Education Nationale, après avoir confié que « Rien n’est fait à propos de ce projet éventuel de RPI», évoquait les contraintes de gestion des moyens alloués par l’Etat, prenant notamment en considération les effectifs et donc cette décision implacable de fermer un poste à la rentrée de septembre 2019. Une suppression de classe qui concernera Céline Pierrel, dernière arrivée à l’école, et qui verra donc la mise en place d’une nouvelle organisation pédagogique.
« Avec cette décision, votre école n’est pas en danger de fermeture à court terme » précisait l’IEN qui ne cachait pas qu’à moyen terme, avec des effectifs allant décroissants, une nouvelle fermeture de classe puisse être envisagée pouvant aller ensuite jusqu’à la fermeture de l’école.  « Il faut donc se poser des questions afin que la commune conserve une école » plaidait-il sans cacher l’attrait fort qu’il a pour le bâtiment de l’école.
Le débat s’engageait et c’est Stéphanie Sonzogni qui prenait le micro en premier lieu. « Concrètement, que va-t-il se passer à la rentrée prochaine ? ». Une question pour laquelle la réponse intègre de nombreuses inconnues : une classe double et une classe triple dont le fonctionnement devra être défini avec l’équipe enseignante.
Un flot de questions…
Scolarisation des tout-petits ? Que se passera-t-il dans les 5 années ? Les parents du Thillot viendront-ils mettre leurs enfants au Ménil ? Comment se fait la gestion des dérogations ? Mise en place des transports ? Quel avenir pour les nounous ? Pratique du ski pour les élèves du Thillot ? Egalité des chances en milieu rural où la vie culturelle est moins riche ? Manque d’attractivité pour de nouveaux arrivants si un RIP se met en place ? Rythmes physiologiques pour les jeunes enfants ? Prise en compte d’une démarche de qualité d’enseignement ? Et puis cette remarque de la jeune Lou « Les enfants ne pourraient-ils pas avoir leur mot à dire ? »  Les questions ont été nombreuses et les réponses forcément pas toujours très précises dans ce contexte très flou…
Le maire avançait une réponse globale à certaines questions en plaidant fort judicieusement  pour une approche prenant en compte « Une problématique globale de projet de territoire »
Dans la salle certaines remarques ont cependant bien bousculé un débat riche, mais quelque peu ronronnant. C’est ainsi que Christiane Rousselot, un tantinet dubitative, plaidait : « Vous n’allez pas nous faire croire qu’il ne se passera rien pour l’école dans les 5 ans ! On nous dit des choses, mais ce qui se passe après… ». Stéphanie Sonzogni s’adressait à l’IEN « Vous noyez le poisson : le Thillot risque de ne pas accepter ce RPI qui dépend de la population ». Et puis cette question de Maryline Germain: « Où est passé cet argent qui, durant les années pleines, servait à financer les postes d’enseignants aujourd’hui supprimés ? ». C’est Jean-François Viry qui répondait : « C’est un choix au niveau national qui oriente les moyens budgétaires ».
Au cours des discussions entraient en scène les élections municipales qui se profilent l’année prochaine, « Période peu propice aux changements profonds ». Du coup, Loic Queste précisait que l’éventuelle création d’un RIP pourrait être décalée à la rentrée de septembre 2020.
Un vote pour « prendre la température »
Au terme des discussions, Jean-François Viry proposait aux parents de s’exprimer par le biais d’un vote. Deux bulletins étaient distribués aux parents présents. Texte du premier  « Je souhaite conserver l’école avec 3 classes à la rentrée 2020 » et le second « Je suis favorable à la  mise en place d’un RPI dispersé éventuel pour la rentrée 2020 avec une commune voisine »  le premier magistrat précisant que le 2020 pouvait être remplacé par 2021, pour prendre en compte une éventuelle lenteur liée aux prochaines élections municipales. Au terme du dépouillement, l’option 1 arrivait en tête, mais devant le nombre peu élevé de parents ayant participé au vote – 20 sur 61 – le maire décidait qu’une consultation plus large serait organisée. Et si une personne dans la salle demandait un référendum sur l’ensemble de la commune, Jean-François Viry semblait être plus favorable à une consultation de l’ensemble des parents d’élèves dans un proche avenir. A suivre…
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