Une partie des discussions a porté sur
la suppression de la taxe d’habitation. « Si c’est le cas,
une somme forfaitaire sera versée par l’Etat selon des règles qui
sont à ce jour inconnues » expliquait Dominique Peduzzi. De
son côté, Christophe Naegelen relevait « L’incidence
positive en terme d’augmentation du pouvoir d’achat si cette
mesure était confirmée », tout cela avec la crainte
clairement exprimée : « Et si l’Etat ne respecte pas
ses engagements ? ». Référendum d’Initiative
Citoyenne : le fameux RIC au centre des revendications des
Gilets Jaunes a également occupé une partie des débats. « La
démocratie va mal, et depuis longtemps ! On ne veut plus donner
de chèque en blanc aux élus après avoir déposé notre bulletin de
vote dans l’urne » plaidait un Gilet Jaune. Une proposition à
laquelle le député n’a pas dit « non » sous réserve
qu’elle soit encadrée. L’exemple des « votations »
suisses semble pouvoir être une base de négociations. Et s’il
complétait sa position en précisant que cela aurait nécessairement
un coût, les Gilets Jaunes se sont pas privés de lui dire :
« On trouve bien de l’argent pour financer le
CICE ! ». L’écologie s’est réservé une petite
place dans les débats, avec un cri d’alarme lancé par un Gilet
Jaune aux élus : « Ce système nous mène à la
destruction de la planète. Que faut-il faire pour que vous nous
entendiez ? », avant de dénoncer avec force le rôle
néfaste des lobbies pour le compte de multinationales
prédatrices. TVA : les Gilets Jaunes en appellent à plus de
justice fiscale, dénonçant notamment une TVA inégalitaire. « Le
litre d’essence est au même prix pour tous, que ce soit pour
remplir le réservoir d’une Porche ou d’une Clio ». Michel
Mourot rappelait ses visites aux Gilets Jaunes les 17, 17 et 22
décembre. « Je me suis fait agresser et insulter lors de ma
dernière visite, parce que je faisais valoir le point de vue des
commerçants du centre-ville qui me disaient souffrir de ce
mouvement. Ça a été ma dernière visite… ». Sam déplorait
également de telles attitudes…Manu ne manquait de préciser être
dans le respect et que certaines personnes ne sont pas
représentatives du groupe thillotin. Au fil des discussions,
l’information est passée rapidement, mais il est envisagé que des
Gilets Jaunes se présentent lors de prochaines élections. A
suivre… Par la voix du maire du Thillot, les élus ont déploré
le manque d’estime et de reconnaissance des élus de base qu’ils
sont. Cahier de doléances : amené dans la salle par le
maire du Thillot, le cahier a circulé et chacun des Gilets Jaunes
présents à la réunion a pu écrire ses revendications. La
rencontre était au départ prévue sur une heure. Elle aura duré
plus d’une heure et demie, avec des discussions informelles à la
sortie de la salle du conseil municipal du Thillot.
Réactions : Manu :
« J’aurais aimé qu’on parle plus du pouvoir d’achat,
notamment de la revalorisation des retraites ». Karine :
« Moi, c’est l’arrêt des privilèges que j’aurais aimé
évoquer » avant de parler de la facture d’électricité
qu’elle vient de recevoir : « 200 Euros de TVA ! »
avant d’ajouter « Si on me donne 200 Euros, je ne serai pas
satisfaite : je resterai mobilisée pour les autres, notamment
les retraités » Sam, qui tient à redire qu’il n’est le
chef de personne : « Nos doléances ont été transmises
aux maires, qui vont les transmettre aux préfets. Et après ? »
Thierry : « Je suis comme Manu. Je me bats pour le
pouvoir d’achat : suppression de la CSG, TVA à 0% sur les
produits de première nécessité » Jean-Claude :
« Moi, je voudrais qu’on parle de la nécessaire transparence
de tous les revenus des politiques » Daniel « Le
canton compte environ 16 000 habitants. Aujourd’hui, nous
sommes une vingtaine au bord de la route. Est-ce à dire que les 15
980 autres sont d’accords avec Macron ? Je ne parle pas des
gens qui sont au travail, mais j’aimerais que nous soyons plus
nombreux. Dans les tout prochains jours, nous allons discuter des
actions que nous allons mener. J’appelle les habitants à venir
donner leur avis et s’informer de ce que nous envisageons de
faire ».