Le week-end aidant, synonyme de congé
hebdomadaire pour nombre de salariés, les Gilets Jaunes ont regonflé
leurs effectifs ce samedi, malgré un froid prononcé quelque peu
tempéré par un timide soleil. Installés comme à leur habitude au
passage piéton situé à proximité de la place de la mairie, ils
ont manifesté une nouvelle fois leur mécontentement de la politique
menée par le gouvernement qui égratigne de plus en plus leur
pouvoir d’achat. Au menu : allers et retours sur la zone
protégée. Petits bouchons et grand concert de klaxon quelques fois
assourdissants lors de passage de certains poids lourds :
impossible de ne pas les remarquer. Ils ont de plus eu des visites
très sympathiques de personnes qui leur ont amené de quoi de
réconforter, comme cette dame, arrivée avec un panier rempli de
tranches de brioche qu’elle a patiemment distribuées. Entre
deux de ces concerts, il était question de la rencontre du soir avec
les élus, et notamment de mettre en œuvre les conditions
nécessaires à un dialogue constructif avec eux. Un moment
particulièrement important à l’heure où il semble que le
mouvement s’essouffle, y compris du côté de la capitale où,
d’après certains observateurs, la mobilisation semble être
moindre que lors des actes précédents. Cet après-midi, les
troupes se sont encore renforcées et ont eu la visite des gendarmes.
L’occasion pour Jacqueline de les questionner sur son
interpellation de samedi dernier. Pendant ce temps, d’autres
commentaient le « Serment du Jeu de Paume » des Gilets
Jaunes, fruit d’une large concertation menée au niveau national
par Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle, alias « Fly »
dont il ressort des revendications sociales : baisse sérieuse
de toutes les taxes et impôts sur les produits de première
nécessité (énergie, logement, transport, produits alimentaires,
vêtements…) et baisse significative des toutes les rentes,
salaires, privilèges et retraites courantes et futures des élus et
hauts fonctionnaires. Par ailleurs, cette consultation met également
l’accent sur des revendications politiques : donner au peuple
le droit de déclencher un référendum en vue de modifier la
Constitution et interdire toute modification de la Constitution sans
passer par un référendum. Il est également question de donner au
peuple le droit de rédiger ou d’abroger une loi sur le sujet qu’il
choisit, le droit de demander un référendum sur toutes les lois
votées par le Parlement et d’obliger le Président de la
République à présenter tous les traités, accords et pactes
internationaux au référendum avant ratification. Du très lourd !