Cela fera demain quatre semaines que
les Gilets Jaunes battent le pavé dans la commune, suivant le
mouvement initié dans toute la France. A l’initiative de cette
énorme mobilisation qui, lors du premier jour a bloqué le carrefour
de la place du 8 Mai, un quatuor qui s’est officiellement déclaré
sur une durée de quatre jours. Au terme de cette déclaration
officielle, le collectif a donc logiquement disparu de la
circulation, laissant le champ libre à un mouvement tout aussi non
officiel que spontané. Un mouvement qui, au-delà des nuisances
pour les commerces du centre-ville, a su s’attirer la sympathie
d’une grande majorité de la population les gavant de gâteaux,
brioches et autres gourmandises, et même quelques fois d’espèces
pour quelques achats partagés collectivement. Une sympathie qui
perdure comme partout en France, où nombreux sont ceux qui se
rendent compte qu’il s’agit ni plus ni moins d’un combat pour
un retour vers cette égalité pourtant inscrite à tous les niveaux
de la République, mais bafouée depuis trop longtemps par un
président trop haut perché pour se rendre compte des difficultés
des « petites gens ». Quatre semaines durant
lesquelles les gendarmes ont assuré la sécurité de tous,
manifestants comme usagers de la route, n’ayant à intervenir qu’en
de rares occasions pour calmer les esprits surchauffés suite à une
tentative de passage en force d’un automobiliste excédé. Quatre
semaines également rythmées par l’actualité nationale du
mouvement allant des grosses manifestations parisiennes aux décisions
jugées insuffisantes annoncées par un chef de l’Etat qui a mesuré
l’ampleur du mouvement après l’avoir pris de très haut… Il
semble cependant que certains manifestants locaux aient cédés au
chant des sirènes. C’est leur droit le plus absolu. D’autres
sont refroidis (c’est le cas de le dire) par des températures qui
ont bien chuté. Pourtant, les irréductibles, composés de
demandeurs d’emploi, de retraités, mais aussi d’actifs qui
affichent clairement leur soutien en dehors de leurs horaires de
travail en appellent toujours à la mobilisation : « Une
heure, deux heures, peu importe, mais venez nous rejoindre pour
afficher votre soutien. Chacun est concerné par cette lutte pour le
pouvoir d’achat ! ». L’une d’entre eux illustre
parfaitement la situation : « Si tu bouges pas ton c..,
t’auras rien !’. Demain samedi, avec le week-end, les
Gilets Jaunes espèrent voir d’avantage de mobilisation à la
faveur du repos hebdomadaire et donne, comme d’habitude rendez-vous
à partir de 9h place de la mairie. Rappelons que c’est également
demain à 18h30 que se tiendra une réunion avec les élus qui
rencontreront une délégation des Gilets Jaunes.