Pendant que l’acte IV des Gilets
Jaunes se déroulait dans la capitale, les locaux – et bien
d’autres – avaient anticipé cette nouvelle journée de
confrontation à laquelle se sont ralliés quelques membres du
groupe, dont Manu le fidèle qui, pour la première fois depuis le
début du mouvement était donc absent du groupe local. Les
manifestants de Haute Moselle avaient décidé de mener une action
« dure » en signe de solidarité avec leurs collègues
rassemblés à Paris En milieu de matinée, ils se sont donc
installés place du 8 Mai, où la circulation a été totalement
bloquée tant sur la RN66 que sur la RD486 par deux fois durant
quelques minutes, sous les regards vigilants des gendarmes. Deux
blocages totaux qui n’ont pas manqué de générer une belle
pagaille. L’après-midi, un petit groupe a orienté ses actions
vers les commerces de périphérie. Dans un premier temps à
l’Intermarché où la rencontre avec le directeur du supermarché a
été pour le moins tendue. Sur le chemin du retour, le groupe s’est
également arrêté au Lidl pour bloquer le passage des clients
souhaitant entrer sur le parking. Pour demain dimanche, aucune
consigne n’est passée…
Vincent Remy au charbon pour les commerçants
Particulièrement concerné pat le blocage de la place du 8 Mai en matinée, Vincent Remy, le patron de la Boulangerie de la Place n’a pas manqué d’aller à la rencontre des Gilets Jaunes. Une discussion respectueuse, mais aux points de vues très divergents s’en est suivie avec Daniel qui, en l’absence de Manu, avait implicitement le statut de chef de file reconnu du jour. Aux arguments du Gilet Jaune « Monsieur, je perds 140 Euros par mois depuis les dernières mesures prises par ce gouvernement. Je ne peux pas laisser faire sans réagir ! », le patron de la boulangerie répondait : « Je suis totalement avec vous sur le fond. Il faut faire quelque chose pour redonner du pouvoir d’achat aux gens. Sur la forme, par contre, je ne suis pas du tout d’accord. Les commerces du centre-ville souffrent énormément des actions que vous menez. Je n’ai pas de solution à vous proposer. Mais je peux vous dire que, comme d’autres commerces, je perds beaucoup de chiffre d’affaires suite à ce mouvement. J’ai 20 salariés à payer. Si je dois leur dire que je n’ai pas les moyens de leur offrir une prime de Noël cette année ou pire, si je ne peux plus les payer et que je sois dans l’obligation d’en licencier, j’en serai le premier consterné. Je ne peux pas dépenser de l’argent qui n’est pas rentré ! ».