Dans le combat
quotidien qu’ils mènent depuis le 17 novembre, les Gilets Jaunes
avaient mis la priorité sur la RN66 avec des actions plus
spectaculaires que dures, se contenant le plus souvent de blocages
aux temps d’attente bien inférieurs aux arrêts générés par les
feux tricolores de chantier, du type de ceux qui jalonne la RN66 en
ce moment suite aux travaux d’assainissement. « Notre souci
est de ne pas gêner personne tout en montrant notre mobilisation »
expliquent en chœur Manu et Jean-Pierre, deux fidèles du mouvement
qui sont depuis un moment reconnus comme force de proposition.
« Aujourd’hui, nous avons soumis la proposition de déplacer
le mouvement à la trésorerie, symbole fort d’un Etat qui s’en
prend à notre pouvoir d’achat ». Cette proposition a donc
été acceptée et le groupe s’est dirigé en fin d’après-midi
vers le bâtiment situé face à … la gendarmerie, qui n’a pas
tardé à se rendre compte « qu’il se passait quelque
chose ». Deux gendarmes sont venus à la rencontre des
manifestants pour une discussion décontractée et apaisée. « Et
pour la suite ? » demandaient les membres des forces de
l’ordre « Rendez-vous est donné demain à 9h00 place de la
Mairie comme tous les jours et nous feront le point, notamment après
les annonces du Premier Ministre » leur confiait Jean-Pierre.
Des mesures qui ont fait l’objet de nombreux commentaires qui se
rejoignaient dans le rejet : « Il n’est question que de
report d’augmentations de tarif. Rien pour redonner du pouvoir
d’achat dans la durée ! C’est de la poudre aux yeux ! »
lâchait notamment Manu qui, c’est décidé, sera à Paris samedi,
avec 4 collèges Gilets Jaunes.