C’est à une double leçon d’histoire
et d’instruction civique que les enfants des écoles ont assisté
sous la baguette de Dominique Peduzzi. Une leçon interactive, donc
nécessairement plus dynamique et apte à marquer les esprits de ces
enfants. En introduction, le premier magistrat avait questionné :
« Qui était né en 1944 ? ». Seules deux mains se
sont levées parmi les spectateurs. Et le maire d’enchainer :
« Le 26 novembre 1944, plusieurs communes de la vallée ont été
libérées. Durant six semaines avant cette libération, la commune a
été coupée du monde et les combats ont fait de nombreuses
victimes : 15 morts, 25 blessés ». Dominique Peduzzi ne
manquait d’évoquer les bombardements quotidiens, le maquis du Peut
Haut et l’arrivée des libérateurs. La leçon du jour prenait
ensuite une autre tournure : « C’est quoi la liberté ? »
demandait-il aux enfants. « Pas le droit de tuer »
répondait un écolier. S’appuyant sur l’actualité des gilets
jaunes, les réflexions se multipliaient : « J’ai vu à
la télé des policiers qui battaient des gilets jaunes » ou
encore « Il parait que les gilets jaunes ont fait tomber la
tour Eiffel ». Après avoir écouté, le professeur du jour
concluait : « La Liberté, c’est compliqué. C’est
d’abord et avant tout savoir se respecter et s’écouter ».
Avant cette séance éducative, les cérémonies commémoratives
avaient débuté place de l’Eau Vive où les enfants ont été de
tous les instants : lever des couleurs, dépôt de gerbe,
lecture du nom des victimes, remerciements aux porte-drapeaux et
aussi et surtout le Chants des Partisans et la Marseillaise,
fruits d’un travail remarquable préalable en classe.