Un combat pour défendre un pouvoir
d’achat en perdition
Ce matin, les
Gilets Jaunes du Thillot étaient à nouveau dans la rue pour
afficher leur présence, le plus souvent saluée par des concerts de
klaxons au passage des voitures et poids lourds. Une marque de
sympathie et de solidarité que de nombreux locaux complètent en
apportant gâteaux, croissants et autres en-cas au groupe installé
comme les jours passés sur les passages piétons à proximité de la
mairie. « On va finir par prendre des kilos ! »
s’amusait Manu. Mais son sourire disparaissait rapidement à
l’écoute de la situation de Sandrine. « Je travaille à
Bussang et je gagne 1100 Euros par mois. Mes frais de déplacements
deviennent de plus en plus importants et je dois consacrer un budget
non négligeable à la garde de mes enfants, sans bénéficier
d’aucune aide. Ma situation financière est de plus en plus tendue.
Je me bats pour mon pouvoir d’achat, et probablement celui de
beaucoup d’autres personnes qui, tout en travaillant, ont des
difficultés pour boucler leurs fins de mois» expliquait-elle. Une
motivation autour du pouvoir d’achat que l’on retrouve dans les
propos de Jean-Pierre : « Je suis à la retraite. La
hausse de CSG, la non revalorisation des retraites, plus tout ce qui
nous tombe dessus en terme d’augmentations, notamment la hausse du
prix du carburant pour la voiture et le fuel pour le chauffage qui
font que la vie devient plus chère concourent : c’est notre
pouvoir d’achat qui sombre. Je veux aujourd’hui me battre pour
moi bien évidemment, pour ceux qui, nombreux, sont dans la même
situation que moi, mais aussi pour mes enfants et
petits-enfants ». Demain, comme de nombreux autres Gilets
Jaunes, les manifestants du Thillot seront très attentifs aux propos
que doit tenir Emmanuel Macron. Et l’on entend déjà des
avertissements : « S’il ne lâche rien, le mouvement
risque de se durcir ! ». En attendant, rendez-vous
demain mardi à 9h00 place de la mairie pour le 11ème
jour de contestation.