Les Gilets Jaunes
étaient à nouveau dans la rue ce jour pour poursuivre leur
mouvement. Le mot d’ordre restait le même : « Une
présence symbolique, permettant de montrer que nous sommes toujours
mobilisés » expliquait Jean-Pierre « Il s’agit de ne
créer d’ennui à personne». Et Manu de surenchérir « Dès
la sortie des écoles, nous nous dispersons afin de ne pas gêner les
parents qui viennent chercher leurs enfants ! ». Une
attitude qui satisfait pleinement Francis Panot, adjoint au maire,
qui ne veut pas entendre parler de blocages « durs »
comme il peut y en avoir ailleurs. Des barrages bloquants que
Vincent Remy, le « boss » de la Boulangerie de la Place a
eu à subir. Pour autant, il analyse la situation avec le recul
nécessaire « Oui, je perds du chiffre d’affaire par rapport
à l’an dernier. Mais je pense que cela est surtout dû à un
problème plus profond de perte de pouvoir d’achat. C’est la
raison pour laquelle je pense que si le mouvement des Gilets Jaunes
n’est pas forcément la bonne réponse - je n’en ai pas d’autre
à proposer - il faut faire quelque chose ! ». Toute la
journée, les manifestants se sont une nouvelle fois emparés des
passages piétons, notamment ceux situés à proximité de la mairie,
leur nouveau lieu de rendez-vous sur la place de Lattre de
Tassigny, barrant la route une trentaine de secondes, avant de
laisser filer les véhicules, le plus souvent sous des concerts de
klaxons marquant la sympathie des conducteurs pour ce mouvement. La
journée s’est terminée par une action du côté de la gendarmerie
et la trésorerie. Rendez-vous a été fixé demain (vendredi 23
novembre) à 9h00 place de Lattre de Tassigny (Mairie).