Une fois n’est
pas coutume, cet article est décliné à la première personne du
singulier, même si je sais que nombreux (ses) seront celles et ceux
qui s’y reconnaitrons. Ce dimanche, 8h30, j’arrive avec ma
voiture sur le parking du parcours de santé de Chaillon. Un lieu où
j’aime courir tout en profitant d’une nature généreuse de
tranquillité, de paysages et de senteurs. Sur place, six voitures
sont stationnées, dont l’une arbore une information en forme
d’avertissement en lettres blanches sur fond rouge : « Chasse
en cours », d’un air de dire, si vous entrez dans cette zone,
c’est à vos risques et périls. Je repense évidemment aux
nombreux accidents survenant tous les ans... Inévitablement, je me
pose la question : je fais demi-tour ou je continue ? Je me
décide rapidement à ne pas changer mes habitudes et profiter de cet
endroit que j’aime. Lors de mon parcours, quelques rencontres plus
ou moins lointaines avec des gilets fluo m’indiquent la présence
des chasseurs non loin de moi, de même que quelques pétards et
aboiements de chiens. Durant mon parcours, je ne peux m’empêcher
de m’interroger. Au-delà de l’éternel débat du « pour »
ou « contre » la chasse, - de mon côté je ne comprends
toujours pas quel plaisir on peut avoir à tuer… - je me pose la
question de la compatibilité de cette pratique en un lieu public de
loisir. La forêt est très présente dans le secteur et les lieux de
chasse pullulent. En d’autres termes, comment une zone de loisir
peut-elle devenir un lieu potentiel de danger ?