Après quarante
années de service aux retraités de la Vallée, l’Amicale a été
dissoute, victime d’une « destruction d’Etat ». Les
activités se poursuivent néanmoins sous la houlette des ADMR.
Tout allait bien, très bien même, à l’Amicale des Retraités de Haute Moselle, jusqu’à ce que l’Etat vienne mettre son nez dedans et décide de tout casser pour glaner quelques sous en décidant, via son bras armé qu’est l’ARS (Agence Régionale de Santé), que le SSIAD (Service de Soins Infirmiers à Domicile) devait être rattaché à l’hôpital local. D’une logique purement comptable, cette décision est à mille lieues de se soucier des conséquences humaines, notamment au niveau des services rendus.
Il y a de quoi être colère ! C’est d’ailleurs le sentiment qui prévalait dans la bouche du président Miller avant de débuter l’assemblée générale extraordinaire chargée de valider la dissolution de l’Amicale : « Il a fallu que les politiques mettent leur nez dedans ! ». Philippe Spillebout, ardent défenseur de l’hôpital de Remiremont via l’ADEMAT-H, comme bien d’autres invités, étaient sur même ligne. Pour quelques Euros, les services de l’Etat ont donc signé l’arrêt de mort de l’association qui avait vu le jour le 26 avril 1978 à l’initiative de Pierre Creusot et qui comptabilisait 1400 adhérents en 2017. Quelques Euros à récupérer là où ils sont particulièrement utiles, alors que dans le même temps, l’Etat engage des dépenses somptuaires pour remplacer la vaisselle de l’Elysée ou encore refaire la salle des fêtes du palais présidentiel, le tout à grand frais et en fermant les yeux sur des pratiques d‘évasion et de fraude fiscale qui, selon les dernières estimations, coûtent 100 milliards par an. Cent milliards de cadeaux à ceux qui en ont déjà plein les poches et qui manquent cruellement à l’Etat pour maintenir des services publics dignes de ce nom, et préserver des petites structures particulièrement précieuses comme l'Amicale des Retraités de Haute Moselle !
Préserver le service aux personnes âgées
Dans cette logique
comptable qui anime l’exécutif au niveau national, on est en droit
de se demander si d’autres mesures nécessairement autoritaires ne
vont pas prochainement toucher d’autres services de la vallée,
comme par exemple les hôpitaux du Thillot et de Bussang…
Et
comme si ce n’était suffisant, l’Etat – encore lui – est à
nouveau monté au créneau contre l’Amicale via ses fonctionnaires
des services fiscaux qui, bien planqués dans leurs bureaux ont
décrété que le portage de repas à domicile relevait d’une
activité commerciale à but lucratif !!! Du coup l’Amicale
devrait s’acquitter d’une somme rondelette au titre de la TVA.
Des démarches sont en cours au niveau juridique afin de contester ce
point vue…
Pour en revenir à cette assemblée générale
extraordinaire, on retiendra que l’équipe de l’Amicale, avant de
baisser pavillon, s’est donné les moyens de faire en sorte que les
diverses activités perdurent au-delà de la disparition de
l’association. C’est auprès des ADMR que ces activités se
poursuivront dorénavant, et toujours sous la conduite de
Marie-Christine Clément qui a donc été embauchée par les ADMR.
Dans ce contexte destructeur, on ne pourra que louer l’attitude des
responsables bénévoles des deux associations qui, à l’opposé
des administratifs payés de l’Etat, ont mis en œuvre une démarche
de rapprochement permettant de pérenniser les services aux
retraités.
Le traité de fusion absorption, après avoir été
validé par les assemblées générales des deux associations, a donc
été signé hier matin au siège des ADMR par Jean Miller président
de l’Amicale et Daniel Vançon, son homologue des ADMR.