Vol libre :
à la découverte de sensations inoubliables
« C’est la liberté. On oublie tout, on est comme hors du
monde ! » Sophie Soligny a les yeux qui pétillent en
évoquant les sensations qu’elle éprouve depuis 13 ans maintenant,
lorsqu’elle a découvert le vol libre avec Martial Gehin. Devenue
sa compagne, elle s’adonne régulièrement à ce plaisir. « J’ai
eu l’occasion de tester la montgolfière et le planeur qui
procurent de superbes sensations, mais le parapente, c’est une
autre dimension » ajoute-t-elle « On a vraiment la
sensation de voler, de sentir les mouvements de l’air autour de
soi ».
C’est afin de faire découvrir ces émotions au
public que le club « Le Ménil – Vol Libre » organise
tous les ans trois séances de découverte, en avril, en juillet et
en septembre. Pour ce dernier opus de l’année, les cadres de
l’association avaient décidé de décaler ces journées d’une
semaine, météo oblige : les conditions n’étaient pas
favorables le week-end précédent sur lequel était initialement
inscrite cette animation.
En une quinzaine de minutes de vol –
quelques fois beaucoup plus en fonction des courants ascendants
rencontrés -au départ de la Tête des Renards, quelques privilégiés
ont eu le plaisir de vivre un moment inoubliable, en duo avec un
pilote chevronné. Certains qui y ont goûté lors des éditions
précédentes ont d’ailleurs été pris de passion et ont rejoint
le club après avoir passé les étapes indispensables. « Il
faut d’abord et avant tout suivre une formation dans le cadre d’un
stage encadré par un moniteur possédant un Diplôme d’Etat »
précise Sophie « Il faut ensuite investir dans le matériel.
L’association ne possède que 3 ailes biplaces et ne met pas de
matériel à disposition ». Un investissement qui débute aux
environs de 3000 euros et qui peut monter jusqu’à 20 000
Euros, voire plus. Mais quand on aime, on ne compte pas !
Ce
week-end, la dernière opération « découverte » a
permis à quelques aventuriers d’apprécier le magnifique paysage
de la montagne vosgienne comme le peuvent le voir quotidiennement les
oiseaux. Tout bonnement magique ! Deux journées qui ont
également permis aux membres du club de se retrouver pour échanger
joyeusement, notamment au moment du repas de mi-journée préparé au
chalet des associations, avant de rejoindre la piste d’envol après
avoir refait le plein d’énergie.
De retour sur le site, le
temps d'équiper les passagers et les relier au pilote qui ne
manquait de fournir les instructions claires, notamment pour le
décollage, et l’aile pouvait être gonflée pour un départ sous
l’impulsion de quelques pas de course. A condition que le vent soit
favorable ! L’œil rivé sur la manche à air installée au
sommet de la butte, les pilotes n’ont pas hésité à faire
patienter leur passager dans l’attente des conditions optimales.
« On doit s’adapter en permanence à la nature »
commentait Jean-Pierre, l’un des membres du club « Sinon,
gare aux retours de bâton. On peut le payer au prix fort ! ».