Heureuses qui,
comme Aurélie, Manon et Sherilyne ont fait un beau voyage… et sont
rentrées d’une expérience qui ne manquera pas de laisser des
souvenirs indélébiles dans leur mémoire.
« J’ai entendu parler de ce raid par l’intermédiaire d’une
copine de la Bresse. J’en ai parlé à Manon, une amie avec
laquelle j’ai été au collège qui a tout de suite été d’accord.
Sherinlyne est ensuite venue nous rejoindre. Nous avions fait des
centres aérés ensemble » : Aurélie raconte ainsi la
naissance de « Totally Vosgies » qui leur a donc permis
donc de participer à l’édition 2018 de l’Europ’Raid en
compagnie de 250 autres équipages.
Du 28 juillet au 19 août
dernier, Sheryline Philippe de Ramonchamp, 22 ans, psychomotricienne,
Manon Fréchin 21 ans du Ménil, étudiante en soins infirmiers et
Aurélie Lauvrey 21 ans, du Thillot, diplômée de l’école
d’infirmière ont ainsi pu parcourir l’Europe au volant de
« Mirabelle » la 205 aux 200 000 kilomètres qui,
après avoir connu 2 fois l’African Raid, dont une avec
Jean-Charles Fréchin, père de Manon, a repris du service, non sans
avoir subi une révision complète dans le garage de Jean-Charles au
Ménil. « Et avec le soutien de nombreux partenaires et amis
que nous tenons à remercier » témoignent-elle en chœur,
« Notamment Mr Jany au collège Jules Ferry pour les
fournitures scolaires que nous avons acheminées en Macédoine ».
De
retour de son périple européen, le trio a des bulles encore plein
la tête : « On ne sent rend pas encore compte de toute la
richesse que nous venons d’emmagasiner avec cette folle
aventure » confie Manon avant que Sheryline poursuive « Nous
avons connu de nombreuses émotions allant de l’angoisse à la
joie, mais c’était presque toujours drôle ».
« Une
des plus grande angoisse a été la panne mécanique en Slovénie »
se souvient Manon « Un coup de « Allo Jean-Charles ! »
a permis de résoudre le problème et repartir ». Pour Aurélie
le moment le plus difficile a été l’impossibilité de visiter des
grottes de sel « Nous n’avions pas la monnaie du pays et pas
moyen de trouver un distributeur ». Quant à Sheryline, son
plus mauvais souvenir a été enregistré lors des bivouacs sur les
plages « Le sable s’infiltrait partout ! »
s’exclame-t-elle en se marrant.
Des rapports humains d’une immense richesse
Mais à côté de cela, que de souvenirs qui laisseront des traces indélébiles à chacune des copines, à commencer par la richesse des rapports humains.
« Notre après-midi passé avec les enfants de l’école de ce village en Macédoine où nous avons livré notre cargaison d’affaires scolaires a été magnifique. Au-delà des problèmes de langue, nous avons partagé avec eux des moments magiques autour de jeux ».
Des relations chaleureuses qui ont également marqué Aurélie « Je me souviens de ce bivouac en Grèce. Nous avons longuement dansé avec les gens du village sans que nous puissions échanger là aussi pour des problèmes de langues différentes ! ». Quant à Manon, c’est aux visites des monuments millénaires d’Athènes qu’elle octroie son meilleur souvenir : « Je rêvais de visiter l’Acropole depuis toujours ! ». De retour en France, les mémoires sont chargées de souvenirs exceptionnels.
De cette chaleur humaine omniprésente, tant au niveau des habitants des pays traversés, mais également entre équipages du raid où l’entraide était une constante.
Désormais loin de ces gens aux conditions quelques fois très modestes, les trois copines se rendent comptent aujourd’hui de la situation privilégiée dont elles bénéficient en France. « Il m’a fallu sortir de ma zone de confort et ouvrir mon esprit en grand pour vivre et apprécier cette expérience » confie Sheryline. Un grand bain d’Europe et d’humanité.
De quoi donner raison, une fois encore, à Montaigne : « Les voyages forment la jeunesse ».