Lolita
et Marilou : deux « frangines » très engagées
Les
deux sœurs, très sensibles au sort des animaux, ont créé
« Protect Rhéa » il y a deux ans maintenant et peuvent
se targuer d’un bilan « en béton ». Rencontre.
Lolita
et Marilou Aletti sont deux sœurs qui partagent le même amour pour
les animaux. Et ça ne date pas d’hier : « Quand nous
étions petites, nous étions des fidèles de l’émission « 30
millions d’amis » explique Marilou. Au fil du temps, cette
passion pour les animaux n’a cessé de grandir, s’accompagnant
d’une sensibilité qui fait qu’aujourd’hui, elles se sentent
pleinement concernées par la souffrance animale. Ne voulant rester
spectatrices de situations qui les mettent mal à l’aise, voire en
colère, les deux « frangines » ont décidé de passer à
l’action. C’était il y a deux ans maintenant. « Nous avons
constaté que les structures d’accueil pour animaux étaient trop
peu nombreuses par rapport aux besoins » explique Lolita. C’est
ainsi qu’est née l’association Protect Rhéa. « Protect,
diminutif de protection et Rhéa du nom de la déesse grecque de la
faune et de la flore, donc en relation avec la protection de
l'environnement » détaille Lolita. Aujourd’hui,
l’association est présidée par Lolita, et Marilou fait partie du
conseil d’administration comme une dizaine d’autres jeunes
« branchés » par les intentions de cette nouvelle
structure associative.
Depuis sa création Protect Rhéa a mis
en œuvre une politique d’accueil avec adoption, permettant à de
nombreux animaux de poursuivre une vie paisible au sein de familles
d’accueil triées sur le volet où ils sont choyés. « Pas
question pour nous de les euthanasier ! » s’insurge
Marilou. En deux ans, l’association a ainsi « casé »
90 animaux, principalement des chats, mais aussi quelques chiens.
Chaque animal placé fait l’objet d’une fiche complète que
Lolita remplit et range avec méticulosité dans un classeur. De
même, les familles d’accueil, qu’elles soient temporaires ou
d’adoption, font l’objet de fiches complètes et, là aussi,
soigneusement rangées. Un gros travail administratif que Lolita se
plait à faire, non par plaisir, mais cette nécessité qu’elle
exprime d’être efficace.
Objectif :
obtenir le statut de refuge
« Notre
objectif est d’obtenir l’an prochain le statut de refuge »
reprend Lolita « Pour ce projet, nous avons décidé de bannir
les cages au profit de la liberté de mouvement des animaux que nous
accueillons, comme c’est le cas actuellement. Nous avons également
prévu l’aménagement d’une pièce de quarantaine pour les
animaux malades en cours de traitement. Cette reconnaissance
s’accompagnera également d’un accès total au site internet
www.i-cad.fr permettant
l’identification des animaux carnivores ». Les deux sœurs
espèrent également que ce statut officiel permettra de débloquer
les relations avec certaines communes les ignorent et privilégient
d’autres structures beaucoup plus éloignées géographiquement
pour se débarrasser des animaux qu’elles récupèrent.
Actuellement,
Protect Rhéa a « en stock » 26 chats, 1 chien et 2
lapins. Des animaux qui, comme les autres, ont besoin de soins et de
nourriture (sans compter les câlins !). « Si, au niveau
de la nourriture, l’association est bien approvisionnée par les
dons consentis lors de nos opérations, les soins vétérinaires nous
coûtent entre 3000 et 4000 Euros par mois » détaille la jeune
présidente. Les opérations d’autofinancement sont donc
essentielles, tout comme l’adoption des animaux qui rapportent 120
Euros pour un mâle et 150 Euros pour une femelle. « Nous
sommes déficitaires à ces tarifs » détaille Lolita « Mais
c’est un choix assumé. Nous ne voulons pas pratiquer les prix qui
peuvent exister ailleurs et qui, quelque part, dissuadent les
familles de passer à l’adoption ». De plus, l’association
a récemment lancé une opération de financement participatif sur le
site :https://www.leetchi.com/c/association-de-protectrhea-28020513
où chacun peut venir en aide à sa convenance aux jeunes bénévoles
de l’association pour les aider à mener à bien la mission dans
laquelle elles se sont engagées.