Ça fume, ça hurle, ça pétarade, ça vrombit, ça dérape, ça
bondit… à la moindre sollicitation de leur pilotes funambules, les
bécanes réagissent au doigt et à l’œil avec, cependant quelques
fois une quinte de toux ou un soupir avant que la mécanique rendre
l’âme : le lot de tout sport mécanique… C’est le
spectacle dont les amateurs de moto ont pu se délecter ce dernier
week-end au circuit de motocross de Ramonchamp, un superbe parcours
en pleine nature offrants virages et bosses à volonté et à la
réputation internationale. « Tous les ans, dès le mois de
janvier, des pilotes venus de Grande Bretagne viennent ici pour leurs
premiers coups de manettes de l’année » confie Roland
Champenois en se préparant pour l’épreuve des motos anciennes aux
commandes de sa BSA Victor de 1965 « Une moto anglaise… »
commente-t-il en souriant. Une bécane qui, comme la vingtaine
d’autres alignée au départ, a démontré qu’elle avait encore
de beaux restes, aux ordres d’un pilote chevronné connaissant sa
monture sur le bout des doigts. Et pour enfoncer le clou concernant
ce fort accent anglais de la course et du circuit, on notera encore
que le pilote le plus âgé engagé dans cette course réservée aux
seniors était un nommé Gordon Adsett, venu d’outre-Manche et âgé
de … 79 ans ! Et ce n’est pas la grosse pluie de
l’après-midi qui est venu à bout de l’enthousiasme de ces
« fadas » de mécanique pour lesquels la bonne humeur
reste une constante.
Les courses des « anciennes »
se sont ainsi succédées toute la journée du samedi, avant que
place soit faite la journée de dimanche aux épreuves UFOLEP. Des
courses là encore spectaculaires, les pilotes rivalisant d’adresse
pour se « tirer la bourre » à grand coup d’accélération,
s’envolant pour des sauts impressionnants à chaque bosse. Du grand
show ! Parmi les concurrents des différentes courses, le club
ramoncenais avait engagé de nombreux pilotes, dont des jeunes
pousses qui ont fait connaissance avec la compétition. C’était
notamment le cas pour Anaïs Formet qui, après avoir disputé une
première manche honorable, était déçue de sa prestation dans la
seconde, mais « avait les crocs » avant de s’aligner au
départ de la troisième et ultime manche. Au final, Anaïs terminait
en fond de classement, mais pouvait se réjouir du podium squatté
par le club avec Mathieu Perrin, Albin Kabat et Ethan Fournier.
La
fête terminée, il restait à l’équipe à remettre le circuit en
état après le passage des compétiteurs et du public. Une tâche
aussi nécessaire qu’ingrate…