Financement des travaux de réseau : l’emprunt à nouveau sur la table
« C’est
la première fois que je rencontre une grande difficulté pour
contracter un emprunt ! » : en une phrase, Adrien
Andréoli résumait la situation. Suite à quelques « modifications »
quant à sa politique de prêts orientés traitement des eaux usées,
les représentants de communes au Syndicat Intercommunal d’Epuration
avaient donc à revoir leur décision du 9 avril dernier à propos de
l’emprunt de 2 millions d’Euros nécessaire pour financer les
travaux de réseau devant permettre de relier St Maurice à la
nouvelle station d’épuration du Thillot.
« La CDC a
augmenté sa marge de 1.29% depuis sa proposition d’avril : ça
change tout et c’est surréaliste ! » commentait le
représentant de Fresse. Les membres du comité syndical ont donc à
nouveau planché sur le tableau de synthèse qui leur était
présenté. Un exercice des plus complexes, puisque les paramètres
étaient multiples et interdépendants. Huit propositions étaient
ainsi « sur la ligne de départ » : deux du Crédit
Mutuel et les six autres de la Caisse des Dépôts.
Durée de
l’emprunt, montant du taux et nature (fixe ou révisable), nature
des échéances (constantes ou progressives), coût total de
l’emprunt, incidence totale sur la redevance au mètre cube,
conditions de remboursement anticipé : un vrai casse-tête !
Car si les élus ont souligné avec force la nécessité de limiter
les effets de cet emprunt sur les futures factures, en tenant compte
des gros travaux à venir, notamment pour la station de Bussang, ils
se sont également rendus compte que pour y parvenir, ils devaient
augmenter la durée et donc le montant des intérêts qui, dans le
cas le plus défavorable multipliait quasiment par deux le montant du
capital, tout en ayant une incidence de 0.289 € par m3 sur la
facture redevance ! A la trappe, bien sûr ! Une
proposition mélangeait taux fixe et taux révisable. Comme toutes
les propositions faisant référence à un taux révisable, elle a
été balayée : « Trop d’incertitude ! ».
Dans les deux propositions à taux fixe non encore rayées, les
édiles ont éliminé celle qui, pour 5 années de durée
supplémentaire de l’emprunt, passait à un taux de 2.46%, en
multipliant quasiment par deux le montant des intérêts… Quand
l’impact sur les factures, il passait de 0.304€ à
0.292€. Insuffisant pour séduire les conseillers qui ont donc
unanimement voté (en l’absence de Michel Mourot et Adrien
Andréoli, parties prenantes au Crédit Mutuel) en faveur de la
proposition du Crédit Mutuel sur une durée de 25 ans, à un taux de
1.70% ayant donc une incidence de 0.304€/m3 sur les factures à
venir.
Pour ces travaux, Michel Mourot annonçait l’arrivée
d’un courrier en provenance du Conseil Départemental qui va mettre
la main au portefeuille pour un montant de 746 292 €. Les
travaux vont débuter prochainement et des perturbations de
circulation sont à prévoir…