Quelle
déception ! La seconde édition de la marche gourmande proposée
par le collège Jules Ferry a attiré moins de trente marcheurs. Et
pourtant, tout avait été fait pour que cette manifestation soit un
grand moment de plaisir et de découvertes. Sous la houlette de
Mégane Petitdemange, en service civique dans l’établissement pour
cette année scolaire afin de doper les actions orientées
développement durable et environnement, bien aidée par Philippe
Mockels, le programme était copieux et varié. Le Club Nature du
collège, avec la collaboration très active de Marie de la Maison de
la Nature des Vosges Saônoises, présentait trois ateliers. Le
premier avait pour titre « à chacun sa saison » où il
était question de l’importance de privilégier les fruits et
légumes produits localement selon la saison. Le deuxième présentait
la façon de décrypter les codes-barres des œufs, les meilleurs, et
donc à privilégier, étant ceux dont le code commence par le
chiffre 0, garantie d’une production bio avec des poules élevées
en plein air. A l’autre extrémité, les codes débutant par un
« 3 » sont attachés à des œufs de poules élevées en
batteries. Enfin, le troisième atelier était particulièrement
vivant et mettait une équipe d’élèves à contribution :
l’utilisation de fruits et légumes quelque peu abimés pour en
faire de délicieux smoothies que chacun a pu déguster.
Dans une salle du centre d’accueil de la Colline où était donné
le départ, Philippe Mockels, ravalait un instant sa colère suite à
un vol de ruche à Morbieux et quittait sa casquette de CPE du
collège pour passer celle de l’apiculteur passionné qu’il est
pour une information pointue sur les abeilles et les différents
miels, mettant notamment l’accent sur des produits appelés
« miels » qui n’en contienne pas un gramme…
Sur
la boucle proposée aux marcheurs, des plaisirs étaient disséminées,
permettant la rencontre avec des produits du terroir :
charcuteries avec la boucherie Vuillemin, fromages de chèvres à la
Ferme de Noiregoutte, fromages de vaches à la Ferme de la Chapelle
et, de retour au centre d’accueil de la Colline, pains spéciaux et
pâtisseries produits par la boulangerie Pinot, complétés par les
pains et flammekuches fabriqués sur place dans le four par les
élèves sous la conduite de « Jeannot » Vannson.
Il
restera donc à comprendre les raisons de cette participation très
(trop) limitée. Boucle de 10 kilomètres trop longue ? Choix de
la journée de samedi ? Méthode de communication sur
l’événement ? Car, ce qui restera comme un échec ne doit
pas empêcher de tirer les enseignements pemettant de rebondir pour
une prochaine édition. Cette animation le mérite pleinement.