Prenez les
ingrédients qui ont donné une totale satisfaction, et ajoutez-y
quelques nouveautés : c’est la recette gagnante de la Nuit de
la Mine, édition 2018.
Organisée dans
le cadre de la « Nuit Européenne des Musées », la Nuit
de la Mine a su se tailler une place de choix dans le programme des
animations du secteur. Exposition vivante des métiers liés aux
mines de cuivre du temps des Ducs de Lorraine, cette manifestation
propose une superbe balade dans le temps. Elle est aussi un excellent
moyen mis à disposition de la population locale pour s’approprier
son patrimoine devenu aujourd’hui un des fers de lance de
l’activité touristique en haute vallée de la Moselle.
Les
« classiques » étaient donc au rendez-vous la nuit
dernière. Les « Hattatos » et leur science du travail du
bois : sciage de long, tuyaux de pompage, taille de charpente,
la troupe de RECRE qui, en 7 tableaux, a interprété « Eldo
Radeau », nouvelle pièce écrite par Vincent Decombis,
nécessairement subversive et donc… indispensable, la musique avec
Christophe Toussaint et sa superbe complicité avec le duo « Après
la pluie » - le bien nommé ! -, l’infatigable Robert
Greset qui a fait résonner son marteau sur l’enclume de sa forge
toute la soirée, « Fred » Durand qui, en tongs et
t-shirt, devant un nombreux public emmitouflé en cette soirée
frisquette, a une nouvelle fois démontré sa science du feu et de la
matière fondue en proposant de nouvelles sculptures en bronze. Jeux
anciens et atelier de costumes étaient également au rendez-vous, de
même que le « Cabaret de la mine » et l’Auberge des
Mineurs » qui ont servi quelques 240 plateaux repas dans la
soirée, sans oublier, bien évidemment, la visite de la galerie
« Rouge Montagne » qui a mobilisé l’équipe des Hautes
Mynes jusqu’à une heure avancée de la nuit pour répondre à la
forte demande.
Un programme déjà « béton » qui a
été complété par des nouveautés pour ce cru 2018. On notera la
visite de celui qui allait devenir le Duc Charles IV sur son fier
destrier, venu inspecter ses troupes sur le site minier, notamment
l’équipe chargée de confectionner la pompe à bras qui, mise à
l’eau vers 22h30, a parfaitement fonctionné. Autre nouveauté, le
stand animé par Nicole Ely qui, à partir de plantes, proposait la
création de papiers divers. Le Théâtre du Peuple figurait
également parmi les « plus » de cet opus, à travers son
nouveau directeur, Simon Delétang, venu superbement lire un texte
signé Pierre Pelot, extrait de « C’est ainsi que les hommes
vivent » racontant la vie au temps des mines du Ban de
Ramonchamp au début du XVIIème siècle, dans le décor magique du
site éclairé par les torches, braseros et autres chavandes…