Samedi dernier, les disciples de St Pierre ont ressorti leur matériel pour l’ouverture officielle. Julien Colle, le président de l’AAPPMA n’a pas manqué d’aller « tremper le fil ».
Pour cette ouverture, Julien Pierre qui a pris la présidence de l’AAPPMA (Association Agréée de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques) il y a 3 ans à la suite de Marc Buraschi a choisi d’aller taquiner le poisson à Fresse sur Moselle. Une commune qui, depuis la mise en place de l’entente entre les sociétés de pêche du Thillot et Fresse permet aux pêcheurs de fréquenter les rivières des deux communes. « Un parcours magnifique » commente-t-il en connaisseur « Dans les petits cours d’eau affluents de la Moselle, on peut trouver des belles truites sauvages aux couleurs bien marquées ».
Un lieu qui lui permet en outre de s’adonner à sa spécialité : la pêche à la dérive naturelle « Au toc ! » commente-t-il en s'accompagnant d'un petit geste du poignet « Avec un hameçon dépourvu du ardillon qui abime trop les prises. Plus technique, mais aussi plus respectueux surtout si on a l'intention de relâcher des prises ». Une pêche fétiche de laquelle il ne rentre jamais bredouille et qui a succédé à la pêche à la mouche qu’il a pratiquée durant une dizaine d’années. Pêcheur depuis qu’il est bambin – il a été initié par son grand-père – Julien est un amoureux de la nature. « La pêche est un excellent moyen de profiter des paysages, de la nature » confesse-t-il avant que son sourire se transforme en moue contrariée, voire colérique pour pester « Trop de gens ne savent plus en profiter. Pire, certains n’ont plus aucun respect pour leur environnement. Il m’est arrivé de ramasser plus de 300 canettes et autres bouteilles d’alcool au bord de la rivière ! ».
Cibler les jeunes
Dans sa marche pour protéger la nature,
Julien milite également pour une réduction du nombre de prises :
« Actuellement, 5 prises sont autorisées par jour et par
pêcheur qui s’ajoutent aux proies prélevées par les hérons.
Heureusement, et contrairement à Ramonchamp, nous n’avons pas de
cormorans. Mais les 5 prises quotidiennes autorisées, c’est trop !
On épuise la ressource, même si nous alevinons à hauteur de 170 kg
quelques jours avant l’ouverture. Il y a beaucoup moins de truite
sauvage qu’avant. Personnellement, je n’en garde que trois et
remet le reste à l’eau ». Et ce combat pour la préservation
de la faune aquatique qu’il poursuit n’est pas le seul. Même si
la mise en œuvre de l’intercommunalité entre le Thillot et Fresse
n’a eu qu’un impact limité sur le prix de la carte (elle est
passée de 75€ à 80€), le président thillotin estime qu’elle
reste chère et ne permet pas forcément à tous les pêcheurs de se
l’offrir. « Je pense notamment qu’il faudrait qu’elle
soit gratuite pour les enfants, un public qu’il faut clairement
cibler pour relancer les adhésions à l’association »
plaide-t-il avec conviction « Je pense qu’il serait également
bon de prendre exemple sur des initiatives menées en Haute Saône en
réservant un parcours spécifique pour les enfants ».
Prochaine
date importante : l’ouverture de la pêche en étang,
programmée le 1er mai prochain.
Les cartes de pêche
sont disponibles chez Nelly, rue de la Gare. Rappelons que les cartes
rivières et étang sont différenciées et que pour pratiquer dans
les deux milieux, il faut acheter les deux cartes.