Quatre-vingts
pompiers étaient mobilisés ce dimanche pour une grande manœuvre
bassin. Au menu, le feu dans un hangar et 3 victimes à retrouver.
Mise
au point par l’adj.chef Philippe Antoine, en relation avec
Jean-Paul Vanson responsable sécurité de VT2i, la grande manœuvre
de dimanche matin a mobilisé les Centres de Secours du Thillot,
Bussang-St Maurice, Ferdrupt, Rupt sur Moselle, Vecoux, Dommartin les
Rt et Remiremont.
En la circonstance, le scénario était
construit autour d’un incendie dans un hangar et la recherche de 3
victimes manquantes à l’appel.
« Les deux premiers
objectifs étaient de partir à la recherche des victimes et de se
doter des moyens de préserver l’outil de production »
expliquait le Cdt Didier Gruhier du Groupement Montagne qui dirigeait
cette imposante manœuvre à François Cunat.
La vaste cour de
l’entreprise a donc été le théâtre d’un balai incessant de la
quinzaine de véhicules engagés et des différentes équipes placées
sous les ordres des Lt Sontot, Grosjean, Tisserand et Picardo,
coordonnées depuis le Poste de Commandement également installé
dans la cour de l’entreprise.
Pendant que des lances étaient
mises œuvre – dont une au sommet de la grande échelle chargée
d’éviter la propagation du sinistre au bâtiment industriel, une
équipe équipée d’appareils respiratoires individuels pénétrait
dans les lieux à la recherche des victimes, sécurisés par une
ligne de vie, indispensable en milieu enfumé et donc opaque.
Sur
place, André Medjaed, directeur industriel de l’entreprise qui
emploie actuellement 105 personnes, scrutait avec grand intérêt le
déroulement des opérations. « Nous avons notre propre service
de sécurité et organisons régulièrement des manœuvres en
interne, avec déclenchement
d’alarme. Un climat sonore apte à générer du stress.
Aujourd’hui, sans cette alarme, ce sont presque des vacances ! »
commentait-il en souriant « Dans ce genre de circonstances, les
consignes permettent en premier lieu de vérifier que l’évacuation
des locaux est totale. La protection de notre outil de production est
également fondamentale. Dans la mesure du possible, nous faisons le
maximum pour que les machines soient arrêtées proprement. Un arrêt
brutal demande environ une demi-journée pour les remettre en
service ».
De son côté, l’adj.chef Antoine analysait :
« En situation réelle durant la semaine, avec les difficultés
que rencontrent de nombreux pompiers a quitter leur lieu de travail,
nous aurions la possibilité de mobiliser une trentaine de pompiers
avec, au besoin la possibilité d’augmenter les moyens à la
demande. Pas de problème par contre en week-end ».
Au
terme de cette impressionnante manœuvre, un débriefing a permis de
voir ce qui a bien fonctionné et surtout les points susceptibles
d’amélioration. Avant de se quitter, les soldats du feu ont
partagé une pause casse-croûte bienvenue.