Débat
d’orientation budgétaire : le budget 2018 en bonne voie
Sans surprise, mais serré : ce sont les caractéristiques du
futur budget 2018 présenté par Jean-François Viry en guise
d’introduction au débat d’orientation budgétaire.
Dernier point de
l’ordre du jour de ce conseil communautaire, le débat
d’orientation budgétaire n’a pas vraiment fait débat. Témoin
d’un consensus global sur la politique menée par la comcom, ce
débat s’est donc efforcé de valider les nombreux chiffres énoncé
par Jean-François Viry, invité par le président Dominique Peduzzi
à introduire ce point. Des montants prenant en considération la
situation connue de l’année 2017, mais non encore officielle
puisque non croisés avec les chiffres du percepteur, et intégrant
les choix fait en commission de finances récemment réunie pour
préparer la réunion du conseil communautaire et le futur budget,
ainsi que les choix d’investissements préalablement
débattus.
Budget principal : caractérisé par un déficit
structurel (déjà constaté en 2016), ce budget ne devra son salut
qu’aux crédits reportés de 2016. Malgré cela, la trésorerie
s’est améliorée et les avances faites par les communes pourront
faire l’objet de remboursement.
Dans le détail, ce premier
budget met en évidence des investissements très faibles – environ
15% de ce qui avait été programmé – « Par manque de
temps » précisait le responsable des finances qui poursuivait
en détaillant les projets d’investissement pour l’année :
étude pour le haut débit, recrutement d’un agent de
développement, projet GEMAPI (gestion des berges de la Moselle),
actions de projet de territoire et plan de paysage, transfert de
compétences…
L’augmentation de 6.61% de la masse salariale,
liée à l’augmentation de la valeur du point, aux changements
d’échelons, la mise en place du RIFSEEP et les prestations
extérieures, ne manquait pas de faire réagir François Cunat qui
commentait « Pour la commune de Ramonchamp, dans un contexte
identique, l’augmentation a été de 1.68% ». Pour le poste
d’agent de développement, la charge ne devrait être que de
20%, le reste étant financé par l’Agence de l’Eau.
Désengagement de
l’Etat
Pour la partie contributions aux syndicats, la voie
verte devrait recevoir une somme d’environ 36 500 Euros et le
PETR (Pôle
d'Equilibre Territorial et Rural) un montant de 58 537.70 Euros
(3.70 Euros multiplié par 15 821 habitants).
Dans les
autres dépenses prévisionnelles sont programmées le renouvellement
de l’enveloppe pour l’aide aux travaux de rénovation
énergétiques (38 dossiers traités en 2017), l’aide aux
entreprises pour un montant de 10 000 Euros, 138 650 Euros
de besoin estimé pour l’équilibre du budget de l’Office de
Tourisme intercommunal, 7153 Euros pour le SIVU Tourisme et 2000
Euros pour le logiciel comptable.
Côté recettes, le budget de
la comcom devrait compter sur le fonds de péréquation des
ressources intercommunales et communales (FPIC) qui en 2017 était de
400 876 Euros (347 480 Euros en 2016) et pour lequel
Jean-François Viry espère une nouvelle augmentation. Le produit des
4 taxes, dont il avait été convenu qu’il devrait augmenter de
450 000 Euros sur 2 ans, et après la première partie de cet
objectif adopté en 2017, verra donc la seconde partie prendre effet
en 2018, soit 225 000 Euros.
Etienne Colin, toujours aussi
direct dans ses commentaires évoquait «A chaque nouvelle
compétence, on ajoute de nouveaux impôts ! ». Et le
maire de Ferdrupt d’enchainer « Financement à 80% par
l’Agence de l’Eau, oui mais quelle conséquence sur le prix de
l’eau ? » avant de conclure « Avec nos 2%
d’imposition, contre les 15 à 20% du Département, on n’est pas
normaux ! ».
Il restait au maire du Ménil à
conclure concernant ce budget général : « Des dépenses
en hausse, des recettes en baisse du fait du désengagement de
l’Etat : cette tendance risque de se poursuivre pour 2018 ».