Avant d’être
présenté au vote du conseil syndical, le prochain budget a fait
l’objet d’un débat comme le veut la réglementation.
Le budget 2018 sera marqué au fer rouge par les travaux permettant
de relier St Maurice à la nouvelle station d’épuration, dont les
montants ont été communiqués par Adrien Andréoli, chargé de
présenter une ébauche très aboutie du budget de cette année qui
sera soumis aux élus d’ici deux mois, ainsi que l’impose la
réglementation. Un budget qui a pour base le taux adopté lors de la
dernière réunion du comité syndical, à savoir 1.57 €/m2, « Hors
taxes » précisait François Royer, qui devrait générer des
recettes à hauteur de 518 100 Euros, principale source de
revenus de fonctionnement du syndicat d’épuration.
Chiffrés
à un montant total d’environ 3.4 millions d’Euros, les travaux
permettant de relier St Maurice à la nouvelle STEP de la Champagne
devraient bénéficier de subventions estimées à hauteur de 1.5
million d’Euros environ, soit un taux de 44.2%, complétées par un
emprunt à hauteur de 1.7 million d’Euros. Le chantier a été
attribué à des entreprises quasi-exclusivement vosgiennes qui
donneront les premiers coups de pioches à la mi-mai, pour une durée
estimée d’une année. Afin de gagner du temps, les travaux
débuteront en plusieurs endroits simultanément. A signaler qu’à
deux reprises, la technique du « forçage » (percement à
l’aveugle, en espérant ne pas rencontrer de canalisation
enterrée…) sera utilisée pour passer sous la Moselle et sous la
RN66. Durant cette période, le QG de ce chantier devrait être
installé dans la cour des Lesses ou à proximité du GP Moto à
Fresse.
Au niveau du personnel, on notera une enveloppe
importante consacrée à la formation de Grégory Bataglia ainsi
qu’une réflexion à suivre pour anticiper le départ à la
retraite de Denis Sontot, prévu en fin d’année, mais qui quittera
la station avant pour prendre ses congés. La question est de savoir
si son remplacement doit faire l’objet d’une nouvelle mise à
disposition communale ou d’un recrutement extérieur, en sachant
que le poste sera un tiers-temps. François Royer plaidait fortement
en faveur de la seconde solution, avançant le haut niveau de
technicité du poste.
Vers le remplacement de la station de Bussang
Dans cette préparation du budget, on note également une augmentation importante des frais de fonctionnement de la nouvelle station, liée à des contraintes plus fortes en analyses imposées et aux frais de maintenance de ce nouvel outil. Michel Mourot précisait par ailleurs : « A l’occasion du sinistre de novembre dernier (voir publication), pour lequel la responsabilité de l’entreprise est avérée – un problème de hauteur de la tôle de reverse – les pompes ont tourné à fond durant 157 heures, alors qu’en régime normal, elles fonctionnent beaucoup moins longtemps. Cet épisode a généré une grosse facture de consommation électrique que j’ai demandé à l’entreprise de payer ». Et ce n’est pas tout. Le président évoquait les petits problèmes rencontrés dans le fonctionnement comme ces arrêts du pont racleur nécessitant de réarmer l’appareil par appui sur un bouton, y compris durant les périodes d’astreinte du personnel de la station. « Ces dysfonctionnements devraient rapidement disparaitre, mais ils ont été signalés à chaque fois par un courrier recommandé ». François Royer intervenait à nouveau sur le dossier de la station d’épuration de Bussang qui va faire l’objet d’une pré étude en vue de son remplacement et pour laquelle 20 000 Euros seront inscrits au budget 2018. Un incident s’est produit il y a quelques jours, qui a eu pour conséquence d’envoyer directement les effluents à la Moselle, pour cause de bacs non nettoyés en amont de la station. Le président Mourot accédait à la demande formulée, à savoir que l’entretien de ces bacs soit mieux suivi. Et, pour les adeptes de comptabilité, l’ancienne station sera sortie des immobilisations pour un montant de 233 512.22 Euros.