Conformément
à la loi, les édiles ont débattu des orientations qui vont
présider à l’élaboration du prochain budget. Un budget très
compliqué, la faute à un contexte national particulièrement
contraignant. Détails.
Avant
le vote du budget qui interviendra le 13 avril prochain, Isabelle
Canonaco et Michel Mourot ont présenté les grandes orientations et
organisé les débats autour de chiffres qui présentent une
situation particulièrement complexe. Dès son introduction,
l’adjointe aux finances détaillait le contexte national et la loi
de finance pour 2018, très contraignante, l’Etat souhaitant
« récompenser » les communes aux budgets serrés par une
meilleure compensation de la baisse de la taxe d’habitation à
condition que les dépenses à caractère général n’excédent pas
1.2% d’augmentation, impliquant mécaniquement une surcharge réelle
supplémentaire d’environ 5% pour la commune : « Une
situation intenable ! » commentait le maire « Alors
que sur le seul mois de janvier le poste combustibles a déjà
enregistré une augmentation de 22% » ajoutait l’adjointe aux
finances. L’objectif de « rentrer dans les clous »
reste cependant en ligne de mire.
A cela s’ajoute un contexte
démographique très préoccupant au niveau départemental, avec des
statistiques qui font état de décès plus nombreux que les
naissances et des prévisions mettant en exergue que les seniors vont
passer de 19% actuellement à 30% en 2030. Un département qui
cependant possède un atout de choix, étant classé dans le « Top
10 » des destinations touristiques. Un secteur économique que
la commune entend développer, avec les Hautes Mynes en fer de lance.
Le camping de Chaume sera ainsi en première ligne pour permettre
l’accroissement des capacités d’hébergement, générant du même
coup des recettes pour la commune. Un camping qui devrait également
bénéficier à terme des importants travaux programmés à la
piscine. Michel Mourot et Jean-Marie Chivot comptent également sur
le classement « Grand Site du Ballon d’Alsace » qui
devrait également donner du punch à l’activité touristique. Le
Point Info Tourisme, actuellement installé dans le hall d’entrée
de la médiathèque sera déplacé à la Maison de la Myne (coût
estimé 120 000 € ) et animé par un agent travaillant à
mi-temps mis à disposition à la comcom qui complétera son poste
par un mi-temps à l’accueil des visiteurs sur le site.
Analysant
la situation sur plusieurs années, Isabelle Canonaco constatait une
baisse de la masse salariale liée au non-remplacement de départs en
retraite. En 2018, deux départs à la retraite sont prévus. Un
agent des services techniques sera embauché et un autre poste sera
créé qui sera partagé entre les services techniques et le camping.
« La masse salariale a baissé de 5.6% environ depuis 2014,
mais représente encore 58% du budget de fonctionnement »
détaillait la trésorière communale.
Une
longue liste d’investissements
Et
puis il y a les versements aux régies des Mines et de la crèche, en
diminution forte depuis plusieurs années. De même, de
substantielles économies ont été réalisées au service de l’eau.
Par contre, la situation est plus défavorable pour l’assainissement,
« dans le rouge » depuis 5 ans, service pour lequel des
mesures devront être prises pour rétablir l’équilibre.
Au
niveau des recettes, intégrant pour l’essentiel les services
rendus (abonnements médiathèque, garderie périscolaire, camping)
et mise à disposition de personnel communal, la situation est bonne,
de même que pour les centres de loisirs, qui sont passés à
l’échelon intercommunal, avec Rupt sur Moselle et le Ménil. Le
premier magistrat ne manquait pas de revenir sur son cheval de
bataille : « Le rayonnement cantonal et extra-cantonal de
la médiathèque et des mines justifiant pleinement le principe que
tout le monde devrait payer ».
Au chapitre des impôts et
taxes, les recettes ont beaucoup baissé, en liaison avec les pertes
de population, compensées en partie par une majoration des taux.
Cependant, il n’y aura pas d’augmentation des impôts pour 2018.
Le potentiel financier de la commune par habitant est passé de 793€
en 2016 à 775€ en 2017 avec, en toile de fond, une baisse
significative des dotations d’Etat, une perte qui se monte à
176 000€ sur 3 ans. La situation reste cependant saine, puisse
l’adjointe aux finances annonçait un excédent de fonctionnement
de 600 000€ pour le budget général 2017.
En 4 années,
la dette a été amoindrie de quelques 500 000€, permettant de
quasiment autofinancer les investissements programmés. A ce propos,
Michel Mourot a évoqué les effractions commises à la salle
omnisports : « Des jeunes se sont introduits pour faire du
gyropode sur les tapis de la grande salle. Il est donc impératif de
prévoir un programme de sécurisation des portes du bâtiment ».
Des alarmes qui figurent également au programme pour le site des
Mynes et de la médiathèque. Egalement au menu de l’année,
peinture des façades de la médiathèque, musée des Mynes (côté
voie verte), pont sur la Moselle et réfection d’une salle de
classe. A l’école primaire, il est également prévu la réfection
des sanitaires. D’autres bâtiments communaux verront encore des
travaux : toiture à la salle omnisports et maison des
associations, cette dernière devant également subir d’importants
travaux d’isolation.