Ouvert depuis une
dizaine d’années maintenant, le dossier a récemment pris une
nouvelle tournure. Ça s’annonce très compliqué, mais l’espoir
est de mise.
Sur les 41 élèves
inscrits à l’école de musique, 15 sont du Thillot, 7 de Bussang,
6 de St Maurice, complétés par 5 de Fresse, 4 du Ménil, 3 de
Ramonchamp et 1 de Rupt. Or, le gros du financement – la cotisation
demandée aux élèves enlevée - n’est assuré à l’heure
actuelle que par les communes de St Maurice et Bussang
proportionnellement aux élèves issus de ces deux communes, le
Thillot finançant le reste. Une situation qui perdure depuis de
longues années et qui pose bien évidemment un problème d’équité.
Ce dossier est actuellement sur la table de la Comcom qui se penche
sur une intégration de la compétence musique, que la loi permet.
Mais les choses ne sont pas simples : trois communes sont
actuellement adhérentes au SIVU musique de Saulxures :
Ramonchamp, Ferdrupt et Rupt. Et en sortir est un vrai parcours du
combattant, puisque le SIVU est amené à se prononcer sur une telle
demande. « Donc quasiment impossible ! » commentait
Alain Vinel lors de sa prise de parole en tant que vice-président de
la Comcom. De plus, il semble bien que l’une de ces communes se
montre à l’heure actuelle réticente à sortir du SIVU. « J’ai
un peu de mal à comprendre la position de cette commune »
expliquait Michel Mourot « Le coût annuel d’un élève à
l’EMT est de 800 Euros par année, alors qu’elle est le double au
SIVU, pour une prestation identique. De plus, cela permettrait des
déplacements nettement plus courts pour les élèves de cette
commune ». En attendant que des décisions allant dans le sens
de cette équité souhaitée soient prises, Nicolas Fetet, président
de l’EMT, a présenté un budget 2018 « de combat »,
intégrant une participation de chacune des communes au prorata du
nombre d’élèves inscrits, sur la base de 692 Euros par élèves,
soit 10 380 Euros pour le Thillot, 4 844 Euros pour St
Maurice, 4 152 Euros pour Bussang, complétés par 3 460
Euros pour Fresse, 2 768 Euros pour le Ménil, 2 076 Euros
pour Ramonchamp et 692 Euros pour Rupt.
Un « plan
B » si…
« Et si une commune refuse cette demande de subvention, que
va-t-il se passer ? » demandait fort justement la mère
d’une musicienne ramoncenaise dans le public ? Question à
laquelle le président Fetet répondait ainsi : « Il
s’agit d’un budget provisoire, susceptible d’être modifié en
fonction de ce qui va se passer ». Il existe donc une sorte de
« plan B » que détaillait le maire du Thillot qui
connait bien le dossier, ayant présidé aux destinées de l’UMT il
y a quelques années : « Le Thillot ne peut pas toujours
payer pour les autres ! Nous sommes prêts à revoir notre
subvention si les choses ne se passent pas comme souhaitées cette
année. Par contre en 2019, il faudra mettre en œuvre cette
répartition ».
Autre dossier ouvert depuis une dizaine
d’années, la remise à jour du tarif horaire pour les profs,
bloqué à 15.53 Euros/heure. Pour ce budget 2018, le coût à
l’heure passera à 17 Euros. Côté dépenses, il est encore prévu
d’investir dans la rémunération, à hauteur de 2 heures par
semaine, pour une mission de direction qui est confiée à Marie
Balland, professeur et nouvelle directrice de l’UMT.
Dans les
objectifs de l’année, le président a également inscrit dans les
tablettes le renforcement des présentations des instruments dans les
écoles, source de recrutement potentiel pour l’école de musique,
ainsi que cette rencontre avec Vagney et Saulxures, accompagnée par
Gaspar Hoyos, 1ère flûte de l’orchestre symphonique et lyrique de
Nancy.
Avant de donner la parole aux élus et passer au vin
d’honneur, les élections ont permis de réélire « Fanfan »
Frattini, Josette Géhin et Jean-Louis Grünenwald au comité qui
voit également arriver Régis Grosjean, non plus comme membre de
droit en tant que chef de musique – poste désormais occupé par
Marie Balland -, mais en tant que membre élu.