HAUTE MOSELLE (et ailleurs)
ADEMAT-H : « Continuons d’agir pour ne pas subir ! »
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ADEMAT-H : « Continuons d’agir pour ne pas subir ! »
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« Le 9 mars nous avons réussi une formidable manifestation. Près de 3000, dont et surtout avec la très grande majorité de nos villages représentés par un maire, un adjoint un ou plusieurs conseillers municipaux, à faire bloc autour de notre hôpital et de ses soignants, à dire qu’il faut un hôpital complet pour les gens de la montagne, qu’il est urgent de rétablir les urgences la nuit, qu’il n’est pas question de fermer la maternité même temporairement. Qu’il y va de notre vie, de notre survie même et de celle de nos vallées, qu’il faut former davantage de médecins et de professionnels » dès ses premiers mots, Jean Pierrel donnait le ton à l’assemblée générale de l’ADEMAT-H qui s’est récemment tenue à Vagney. Un ton résolument combatif avec lequel il poursuivait « Cette manifestation est une réponse forte et un soutien considérable à notre engagement bénévole, militant et totalement consacré à la défense et à la promotion de notre bien commun depuis huit ans. Cela fait du bien ! ».
Il évoquait dans la foulée le courrier envoyé dès le 11 mars à la préfète et à la directrice de l’ARS afin de demander en urgence une réunion de crise. Deux jours plus tard un communiqué du service communication de l’hôpital assurait que l’activité courante de la maternité allait perdurer en avril : consultation, accouchement, hospitalisation gynéco-obstétrique. « Il s’agit là d’une première victoire qui ne dit pas son nom » se félicitait-il, avant de nuancer « Nous ne sommes pas dupes : si le communiqué est muet sur les moyens nouveaux alloués, c’est qu’il n’y en a pas » avant d’aborder un autre dossier urgent. « Un service de la cardiologie interventionnelle avec coronarographie à Epinal » revendiquait-il avec détermination « Il y a trois services de ce genre dans la couronne nancéienne et le vide jusqu’à la Franche Comté. Où est l’égalité territoriale ? ».
Il concluait : « Pour nous, il ne doit pas y avoir de frein financier à l’accès aux soins et à la prévention. Courage les amis ! Continuons d’agir pour ne pas subir ! ».
Dans ce contexte plein d’incertitude, l’association dévoilait sa feuille de route pour 2024. En premier lieu, il est bien évidemment question d’alerter et mobiliser toujours et encore ... les habitants, les élus et le territoire « Pour ne pas subir et refuser le démantèlement de l’hôpital de Remiremont, poumon du bassin de vie ». Seconde priorité : continuer à réclamer un service de cardiologie interventionnelle avec coronarographie à Épinal pour tous les vosgiens.
Les points suivant concernent la création d’un centre de santé de territoire passant par une étude de faisabilité financée par l’ARS, et obtenir des engagements et des moyens du ministre de la santé, de la sécurité sociale, de l’ARS, du CHRU, du CHED pour redéployer des moyens humains sur Remiremont (internes de spécialité, urgentistes, pédiatres...) et enrayer les fuites par un rééquilibrage des rémunérations entre public et privé.
Une feuille de route qui réclame encore des engagements de l’ARS concernant la permanence de soins 24h/24 et la réouverture du CMP de Bruyères.
Il était également question de tordre le cou aux rumeurs et soutenir le personnel en désignant les pouvoirs publics à l’origine des dysfonctionnements hospitaliers et du système de santé.
Enfin, cette feuille de route se concluait par un appel au ministre de la santé, « Invité à venir annoncer sans tarder les mesures qui permettront d’inverser la tendance actuelle et redonneront confiance à tous ».