Le dossier est désormais bouclé. Les
travaux pourraient démarrer dans un délai d’un mois et demi à
trois mois, le temps de passer par les étapes administratives
réglementaires.
Réuni ce
mercredi à la salle Thiébaut de Ramonchamp, le conseil
communautaire a pris connaissance du dernier état d’avancement du
dossier de la piscine du Thillot. Un dossier qui a pris du retard
suite à certains lots n’ayant fait l’objet d’aucune offre
d’entreprise dans un premier temps, puis d’offre dépassant les
estimations initiales dans un second temps. Aujourd’hui
l’ensemble des lots est attribué et l’ensemble rentre dans
l’enveloppe. Au total, le projet se montera donc à la coquette
somme de 4 061 049.63 Euros, avec des subventions estimées
et notifiées à hauteur de 1 790 583 Euros. D’autres
demandes de subventions sont en cours, mais à l’issue incertaine.
Elles ne sont pour l’instant pas prises en considération. Le
dossier va donc pouvoir passer à une autre phase. Le temps de
quelques démarches administratives légales, notamment pour faire
partir les courriers aux entreprises non retenues et à celles qui
ont été sélectionnées retenues, tout en respectant les délais
légaux. Les entreprises retenues seront ensuite convoquées pour la
« Réunion Zéro », permettant notamment aux intervenants
de se coordonner avant le début des travaux qui devraient donc
débuter dans un délai d’un mois et demi à trois mois pour une
durée d’un an et demi. La commission piscine se réunira le 4
février prochain afin de mettre au point des propositions pour les
scolaires durant la période des travaux. Une commission qui aura du
pain sur la planche : fonctionnement de l’espace détente
« Pour lequel des praticiens locaux qui étaient présents au
Salon des Médecines Douces en juin dernier au Thillot ont manifesté
de l’intérêt » précisait Dominique Peduzzi, la grille
tarifaire, les plannings d’ouverture et du personnel, gestion
technique de l’équipement….
Des avis très contrastés… Le
conseil communautaire ayant déjà délibéré favorablement au
projet lors de la séance du 12 février 2018 à Ferdrupt, il n’y
avait donc pas lieu de procéder à un nouveau vote. Cependant, le
président ouvrait à nouveau le débat. Les avis restent très
contrastés. D’un côté François Cunat, Stéphane Tramzal et
Etienne Colin n’ont pas caché leur inquiétude face à ce projet
et son ampleur au niveau financier : « Dans un contexte
social mouvementé qui réclame une baisse des taxes et des impôts,
ce projet ne pourra pas se subventionner tout seul, aura un impact
sur les budgets et limitera les possibilités futures
d’investissements de la communauté de communes » argumentait
le maire de Ramonchamp avant d’ajouter « Si on n’a pas les
moyens d’acheter une Mercedes, on achète une Dacia ! ».
Un avis auquel se rangeait le maire de Rupt : « Le projet
est alléchant, mais on est au-dessus de ce que l’on peut se payer
et devra être financé par une hausse des impôts. Un lourd héritage
pour la future équipe communautaire ». De son côté Etienne
Colin faisait remarquer « Les gens réclament du pouvoir
d’achat. Je suis inquiet : cet investissement sera financé
par l’impôt ». A l’opposé, Michel Mourot plaidait « On
se doit de l’avoir. Il y a une demande, tant au niveau des adeptes
des médecines douces que de la part des touristes. Osons
l’attractivité de la vallée ! ». Le mot de la fin
revenait à Dominique Peduzzi qui rappelait que d’importants
travaux de mise aux normes auraient été nécessaires pour ne pas
avoir à fermer la piscine avant d’ajouter : « Oui,
c’est une énorme responsabilité. C’est à nous de le faire !
Il est l’heure… » … « …de se jeter à
l’eau » terminait Brigitte Jeanpierre avec à-propos.